Inventer de nouveaux modèles agricoles

Salomé ARNAUD

Créatrice des Jardins de Fontanges

Exploitation maraîchère et avicole

La permaculture est une philosophie de conception globale à contre-courant du modèle agricole traditionnel extensif. Il ne s’agit pas de travailler de 6 h à 22 h, mais de trouver le bon équilibre dans sa production et dans sa vie.

Saint-Cernin (Lot)
Exploitation maraîchère et avicole

Ils n’ont pas encore trente ans, mais Salomé Arnaud et Simon Jonckeau sont déjà bien décidés à faire de l’agriculture autrement. Après diverses expériences, notamment dans les sciences de l’éducation pour elle et dans l’horticulture pour lui, ils se forment à la permaculture en 2017 et s’immergent dans le quotidien de diverses exploitations agricoles.
C’est en s’installant en 2019 dans le village de Saint-Cernin, dans le Lot, que le déclic s’opère définitivement : Salomé décide d’obtenir son BPREA (brevet professionnel responsable d’entreprise agricole) et projette de s’installer sur la commune. Elle crée sa propre structure maraîchère et avicole au printemps 2022, avec l’objectif que Simon en devienne prochainement conjoint collaborateur.

Retrouver les équilibres

« À notre arrivée, le territoire comptait encore peu d’animations. Mais rapidement se sont montées des initiatives auxquelles nous avons participé, comme la création d’un café associatif ou d’animations portées par les habitants », relate Salomé. En 2020, alors que les agriculteurs de la région peinent à vendre leur récole, Salomé organise le premier marché de producteurs locaux sur la place de la commune. Le succès est au rendez-vous et Salomé tisse des liens précieux avec les acteurs publics et les cultivateurs voisins. Cette expérience l’encourage à lancer sa propre activité de poules pondeuses, installées dans un poulailler mobile auto-construit, et de cultures maraîchères, aromatiques et médicinales. Le tout avec en fil directeur, les principes de la permaculture : « C’est en fait une philosophie de conception globale, explique-t-elle, à contre-courant du modèle agricole traditionnel extensif. Nous requestionnons chaque élément du processus (déplacements, logistique, utilisation des ressources…) pour identifier lequel sera le plus adapté pour répondre aux besoins sans surcharger les apports. Il ne s’agit pas de travailler de 6 h à 22 h, mais de trouver le bon équilibre dans sa production et dans sa vie. »

Une dynamique fertile

Dans cette aventure, Salomé et Simon rencontrent deux autres couples partageant les mêmes aspirations. Ils décident de créer ensemble la Société civile immobilière (SCI) Caracol’. Tous ont leur propre spécialité et leur manière d’appréhender les productions, mais chacun garde son autonomie et son indépendance économique. « En revanche, nous mutualisons nos énergies, nos savoir-faire et nos outils, précise Salomé. Par exemple, Charlotte et Clémentine récupèrent mes excédents ou mes légumes “moches” pour leur conserverie zéro déchets. Alors qu’Harold qui s’occupe du jardin-forêt a installé des haies fruitières coupe-vent sur mes terrains et que Juan s’est chargé de la partie forestière. »
Pour lancer son activité et structurer cette association atypique, Salomé et ses comparses ont pu compter sur France Active. « Sans eux, le projet n’aurait certainement pas pu voir le jour, car nous avions très peu d’écoute de la part des banques. J’étais la seule des six à avoir un brevet professionnel agricole, ce qui les freinait. Heureusement, France Active était derrière nous pour créer de la confiance. »
Après ces premières étapes, les trois couples envisagent de concevoir prochainement au niveau de la grange existante un lieu commun à forte dimension sociale et culturelle. Ils ont également récemment participé à un appel à candidatures pour l’aménagement de solutions d’habitat léger et réversible. Autant d’activités qui continueront à impulser de la vie dans leur territoire.

A bénéficié

de plusieurs garanties de

30 000€

d’une prime de

2 000€

A été accompagné par

France Active MPA Occitanie

Et soutenu par

FAPE EDF

En 2022

C’est ici ?

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Un noël 2020 placé sous le signe de l’éco-responsabilité ?


Les entreprises soutenues par France Active ont la solution !

La pandémie de Coronavirus est venue bouleverser les certitudes et les pratiques des Français en matière de consommation responsable.
78% des Français ont la volonté d’adopter une consommation plus responsable et de limiter le gaspillage lors des fêtes de fin d’année révèle un sondage Harris Interactive. Un mouvement de fond sur leur manière d’acheter, de se déplacer et d’habiter, initié depuis quelques années, est aujourd’hui plébiscité.

Les préoccupations des citoyens, dans chaque territoire, peuvent trouver des réponses durables et pérennes, grâce aux entreprises soutenues par France Active qui répondent à ces enjeux.

Zoom sur 8 exemples d’initiatives responsables

Consommation durable

ÉCHANGES PAYSANS 05

Structurer les filières agricoles dans les Hautes-Alpes, c’est l’action d’Echanges Paysans, plateforme de mise en relation entre producteurs et professionnels, travaillant la logique de circuit-court et de traçabilité. Leurs livraisons, de plus en plus nombreuses, de fromages, yaourts, viande dans les lycées et épiceries paysannes des Bouches du Rhône, Alpes maritimes, Var revisitent les échanges d’autrefois entre les vallées de montagnes et les grandes villes de Provence Alpes Côte d’Azur.

WE DRESS FAIR

Plateforme de mode éthique basée à Lyon, We Dress Fair réunit des marques responsables choisies selon des critères précis (biologiques, recyclées, naturelle, made in France, et vegan). Elle permet également de connaître les différents impacts de l’industrie textile et d’éduquer les consommateurs.

ETHIKIS
Face au gaspillage et à la durée de vie trop faible des produits industriels, deux toulousains ont décidé de créer un label « longue durée », le label Longtime® qui apporte l’assurance que les produits porteurs du label sont fiables et réparables, en rupture avec l’obsolescence programmée.
Grâce à ce servive, le consommateur peut en un clic trouver un produit d’électroménager, d’informatique ou tout type d’outils labellisé LongTime, afin d’être sûr d’acheter un produit durable.

Les nouvelles mobilités

ECOV

Faire du covoiturage un transport public, palliant le manque de desserte dans les territoires, tout en limitant son impact carbone et favorisant le lien social, c’est l’objectif d’Ecov. Son métier ? Opérer pour le compte des collectivités des réseaux de covoiturage pour les trajets du quotidien.

CYCLES RE
Allier insertion et mobilité douce à vélo, c’est le travail quotidien de Cycles-Re, association toulousaine d’insertion, de réparation et de seconde-main. Elle propose de donner une 2nde vie aux vélos cassés ou abandonnés et ainsi prolonger la durée de vie de l’objet. En achetant local dans une structure de réemploi, le consommateur participe à un projet qui vise à économiser les ressources et évite des déplacements importants sachant que la majorité des cadres de vélos sont fabriqués hors de l’UE dans les pays d’Asie.

Le lien social dans les territoires

LE THÉ À COUDRE

Lieu de vie à Grenoble, le Thé à Coudre est un projet engagé et porteur de lien social. Le café propose des boissons et des gourmandises (sucrées ou salées) cuisinées sur place avec des produits majoritairement bios, de saison et locaux. Dans la période actuelle, tout est proposé en vente à emporter.
L’atelier est aussi un espace ou l’on peut apprendre à créer et à réparer des vêtements et accessoires sur mesure, créatifs et durables Le Thé à Coudre est enfin un espace festif d’échange et de partage autour des travaux d’aiguilles, de la récup’ et du “consommer autrement”.

COMPTOIR DE CAMPAGNE

Les commerces de proximité, et avec eux, une partie du lien social, disparaissent progressivement dans les villages. Comptoir de Campagne constitue un modèle en local et circuit court pour palier le problème. Et une solution pour demain !
L’entreprise implante dans les villages des magasins COMPTOIR DE CAMPAGNE qui commercialisent des produits locaux en circuit-court, mais aussi tout un panel de services de proximité (La Poste, transports en commun, cordonnerie, pressing, gaz, colis, presse, etc.). Elle propose aussi une offre de petite restauration.

LA PÉNICHE CANCALE 

Lieu associatif prisé des dijonnais, la péniche Cancale promeut une vie culturelle et gourmande locale riche, tout en se fixant des objectifs d’insertion, de réduction des déchets et de développement des circuits-courts pour les fournisseurs.
Amarrée au Port du Canal de Dijon, ouvert tout au long de l’année, on peut y venir pour écouter un concert, boire un coup, pour danser sur les sons d’un bon Dj, pour grignoter, participer à une animation culinaire, en famille, avec des amis ou quelques collègues.


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Les territoires, terreau de coopérations fertiles




Durant la crise sanitaire, de nombreuses initiatives solidaires et locales ont fleuri partout en France, donnant un coup de projecteur nouveau sur le potentiel d’innovation des territoires et leur capacité à créer des manières inédites de coopérer. Avec désormais un enjeu : faire fructifier et soutenir cette créativité pour passer d’une réponse d’urgence à une dynamique pérenne et consolidée.

Portage de repas aux plus fragiles, organisation de circuits courts, production de masques ou de visières par des communautés makers… Autant d’exemples d’actions spontanées qui se sont organisées en un temps record pour répondre aux nouveaux besoins des populations. Leur point commun ? Leur caractère hybride tant elles ont associé acteurs publics, citoyens, TPE et PME, associations et bien sûr entrepreneurs engagés.

L’émergence de nouvelles formes de collectifs

Le département Pas-de-Calais a ainsi été à l’origine d’une coopération encore jamais vue entre ateliers textiles du territoire. Bénédicte Messeanne-Grobelny, vice-présidente du conseil départemental en charge de l’ESS, raconte : « Au printemps, brutalement, nous avons été confrontés à deux problématiques : les entreprises locales connaissaient un ralentissement d’activité et avaient besoin de soutien. Parallèlement, nous avions à produire en masse des masques pour la population. Nous avons donc décidé d’apporter une double réponse en mettant en relation cinq structures d’insertion pour assurer en commun une commande de 90 000 masques sur six mois. »

Les ateliers Vestali font partie de ce collectif créé pour l’occasion. Hélène Maréchal, sa directrice, témoigne : « Au début de la crise, chaque structure avait été sollicitée individuellement pour produire des masques. Mais personne n’avait tous les tenants et aboutissants. Quels tissus utiliser ? Quels élastiques ? Comment s’approvisionner alors que la matière première manquait ? Comment répondre à toutes les demandes ? Avec ce collectif, nous avons mutualisé nos forces. Nous avons eu plus de poids pour négocier les prix, obtenir les fournitures, se répartir la production en fonction des effectifs de chacun. » La communication et l’entraide entre chaque entreprise s’installent vite, mais ce collectif nécessite aussi un accompagnement pour structurer ses fondamentaux.

C’est ainsi que Pas-de-Calais Actif est intervenu en tant que « facilitateur », comme l’explique son directeur adjoint, Benoît Bara : « Normes à respecter, calcul du prix, coût de revient… Les entreprises avaient besoin d’être accompagnées sur ces aspects. Nous les avons ainsi aidées – en coopération avec le département – dans la rédaction d’un cahier des charges en vue de la sélection de deux cabinets de conseil qui sont venus en soutien, puis dans le suivi de cet accompagnement. » Au final, cette action collective a été bénéfique pour tous les acteurs impliqués. « Cela prouve une fois de plus que les acteurs de l’ESS sont cruciaux pour relever les défis en période de crise. Et cela confirme aussi que, quand l’ESS est abordée comme un sujet transverse, tel que c’est le cas au sein des différents services du département, des coopérations inédites de ce type peuvent vraiment voir le jour », précise Bénédicte Messeanne-Grobelny.

Toute la question est désormais d’inscrire cette initiative dans la durée. C’est ainsi que les cinq ateliers travaillent désormais avec Pas-de-Calais Actif et les mêmes cabinets conseil pour poser les bases de la construction d’une filière textile ESS à l’échelle du département qui pourrait progressivement s’élargir à d’autres structures, telles que les ESAT et les entreprises adaptées.
« Des actions de plus grande envergure pourraient voir le jour. Je pense par exemple à notre projet de confection école que nous avons chez Vestali. Pour le moment, nous sommes un peu limités car nos locaux sont trop petits. Avec cette filière, nous pourrions mutualiser. C’est un vrai enjeu car l’idéal serait ainsi de convaincre des industries textiles de se réimplanter sur le territoire grâce à ce vivier de personnes compétentes présentes localement », conclut Hélène Marechal.

L’innovation au cœur des territoires

La créativité des coopérations n’a pas attendu la crise pour s’exprimer, notamment grâce à certains dispositifs qui ne cessent de se développer. À l’instar des SCIC (sociétés coopératives d’intérêt collectif), CAE (coopératives d’activité et d’emploi), PTCE (pôles territoriaux de coopération économique – voir encadré) qui misent sur une gouvernance partagée ainsi que la mutualisation et l’hybridation des approches pour revitaliser les territoires, quels qu’ils soient.

Phares, sur l’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), en est un exemple emblématique. Ce collectif est né de la volonté d’habitants déterminés à apporter des réponses innovantes aux difficultés socio-économiques de leur territoire. En 2001, l’idée se concrétise avec l’acquisition par l’association Halage – soutenue par France Active – d’un bâtiment de trois étages qui accueille aujourd’hui une vingtaine de structures associatives, coopératives et commerciales qui travaillent toutes sur les questions des populations marginalisées ou sur l’aménagement du cadre de vie et de l’environnement. « Nous sommes un peu un “HLM de l’ESS“, affirme Stéphane Berdoulet, son co-gérant également co-directeur de Halage. Ensemble nous maximisons nos énergies, ce qui multiplie ainsi l’impact de nos actions en faveur du développement local. Et surtout il n’y aura jamais un Phares n° 2 ou n° 3 car tout dépend de nous, à un moment donné, sur un territoire donné. Nous sommes un écosystème territorial. » Prochains défis pour le collectif : construire deux étages supplémentaires à leur immeuble en utilisant uniquement des ressources de l’ESS et de l’insertion ainsi que les compétences du territoire.

L’association Halage, quant à elle, se lance dans un vaste projet de reconversion de friche urbaine de 3,6 hectares, au bout de l’île Saint-Denis, Lil’Ô. « Ce sera l’unité de lieu et de temps de tout ce qu’on sait faire avec une plateforme de compostage électromécanique, une ferme florale, un travail sur la terre et le traitement des sols. Cela deviendra aussi un lieu d’éducation populaire car nous ferons s’y rencontrer habitants et chercheurs », explique Stéphane Berdoulet.

Ces coopérations hybrides sont en effet propices à l’expérimentation de nouveaux modèles. Les Champs des Possibles, installé en Seine-et-Marne, l’illustre également en étant à la fois une couveuse – pour faciliter l’installation de nouveaux agriculteurs dans la région – et une coopérative d’activités agricoles pour mutualiser les outils, les services et même les risques entre ses membres (voir Walter n° 23, p. 4-5). « Ni les couveuses d’activité, ni les CAE étaient des modèles pensés pour les métiers agricoles ou artisanaux. Nous avons donc dû nous inspirer de ce qui se faisait dans d’autres secteurs mais tout en les adaptant à nos spécificités via des espaces tests », explique Sylvain Péchoux, son co-gérant. « Notre modèle économique reste à consolider eu égard au poids important du capital d’exploitation nécessaire aux activités de production agricole et de transformation alimentaire. La coopérative articule investissements et financements privés et publics avec l’objectif de libérer des marges de manœuvre pour améliorer les revenus dans ces métiers essentiels mais peu valorisés », précise-t-il. Car, finalement, ces nouvelles coopérations sont aussi une nouvelle manière de penser les équilibres entre les différents acteurs – qu’ils soient publics ou privés.

La relation publique-privée réenrichie

Stéphane Berdoulet, de Halage, plaide ainsi pour un PPPP « c’est-à-dire un partenariat public-privé auquel il faut ajouter les P de “population” et celui de “pédagogie” – c’est-à-dire une forme de relation qui n’est pas celle d’un commanditaire-prestataire, mais qui adapte les réponses à des diagnostics renouvelés et en phase avec les vrais besoins locaux. »

Nicolas Portier, délégué général de l’Assemblée des communautés de France (AdCF), le confirme : « La propension des acteurs publics et privés à coopérer, à s’entendre, se coordonner, intensifier leur relation est un marqueur fort des territoires résilients et réactifs. C’est ce que les sociologues appellent le “capital social“. » Ces nouveaux circuits relationnels sont d’ailleurs porteurs pour l’après-crise. Nicolas Portier poursuit : « Nous sommes aujourd’hui confrontés à un choc de demande et d’offre sans équivalent. Une option est que tout le monde s’attende et que rien ne bouge. Une autre est, au contraire, celle de la confiance mutuelle. Et dans cette dynamique, où tout est interdépendant, les acteurs publics locaux ont un rôle d’entrainement majeur. Les communes et les intercommunalités représentent à elles seules 50 % de la commande publique française. Ce sont donc des maillons essentiels pour entraîner tout l’écosystème local et amplifier ces dynamiques de communautés solidaires. »

La connexion comme nouvel enjeu stratégique

Pour Denis Dementhon, directeur général de France Active, toutes ces initiatives collectives permettent de tirer un enseignement clé : « Au-delà des solutions concrètes mises en œuvre, il apparaît de plus en plus fortement que les entrepreneurs ont besoin de connexions, soit de pairs à pairs, soit avec des acteurs vitaux de leur territoire. La crise nous a ainsi appris que cette capacité à mobiliser les réseaux et à faire naître des interactions devait être autant travaillée que l’accompagnement financier. » Forte de son réseau territorial et de ses 40 000 entrepreneurs engagés soutenus, France Active s’engage donc à intégrer encore plus fortement cette dimension au sein de ses offres. « Bien sûr, cette connexion ne peut se décréter au niveau national, sur un paperboard, complète-t-il. Elle ne peut émerger qu’au niveau des acteurs de terrain. C’est pourquoi, dans cette dynamique, nous avons décidé de faire confiance aux réseaux territoriaux car ce sont eux les terreaux fertiles de ces nouvelles formes de coopération. »

  • 3439 coopératives actives en Francedont 974 SCIC
    (Confédération générale des SCOP – 2019)
  • 160 PTCE en France en 2017 (Le Labo de l’ESS)
  • 15% des Coopératives d’activité et d’emploisont implantées en zone rurale
    (Projet Tressons (Territoires ruraux et ESS, Outils et Nouvelles Synergies) piloté par l’Avise et RTESS – ESS et ruralité)
  • 70 espaces tests agricolessur l’ensemble du territoire national réunis au sein du RENATA

Le décloisonnement, version PTCE

Les pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) ont été définis en 2009 au sein du groupe de travail Territoires du Labo de l’ESS puis reconnus par la loi du 31 juillet 2014 relative à l’économie sociale et solidaire. Leur objectif est de favoriser les coopérations économiques, mutualiser les savoir-faire et décloisonner les approches entre les acteurs locaux de l’économie privée, de l’ESS, du secteur public, de la recherche, de la formation, au service de projets économiques innovants de développement local durable. À la clé, la création d’emploi, la structuration de filières et la revitalisation durable des territoires. → Pour en savoir plus

Découvrir tout Walter #24

Retrouvez l’interview de Pierre-René Lemas par Hedwige Chevrillon sur BFM Business


La finance peut-elle être solidaire ?

A l’occasion du mois de l’ESS, Pierre-René Lemas était l’invité d’Hedwige Chevrillon mardi 10 novembre sur BFM Business. 

A voir ou revoir le replay de l’interview. 


Il rappelle le rôle et le poids croissant de la finance solidaire dans notre économie. Il précise aussi comment France Active se mobilise pour accompagner les entrepreneurs en cette période si particulière. Il explique en particulier la situation des petites associations qui rencontrent de réelles difficultés pour maintenir leur activité. Il fait le lien avec les annonces d’Olivia Grégoire qui vient d’annoncer la possible mobilisation de 30 millions en faveur de ces petites associations.

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A vos côtés pendant la crise

France Active à vos côtés pendant la crise


La crise sanitaire et le nouveau confinement peuvent avoir un impact sur votre activité, comme sur les finances de votre structure.

Comment faire face ? Quelles sont les solutions pour redémarrer ?

Le point sur les mesures de France Active et sur l’ensemble des solutions recensées dans notre boîte à outils.

Faire face

Nos mesures

Pour le réaménagement de vos prêts bancaires, nous assurons le maintien de nos garanties en lien avec votre organisme prêteur.
Nous adaptons leur durée en fonction des secteurs d’activité :

  • Jusqu’à 12 mois pour les secteurs de la culture, du tourisme et des cafés-hôtels-restaurants,
  • Jusqu’à 6 mois pour les autres secteurs.

Si vous bénéficiez d’un financement direct de la part de France Active, nous vous proposons un report après analyse de votre situation par votre référent habituel.

Si vous êtes entrepreneur sans salarié dans un quartier (implantation en Quartier Politique de la ville), vous pouvez prétendre à une prime de 1 500 euros pour répondre aux difficultés rencontrées. Le financement de cette prime est apportée par l’Agence Nationale de la Cohésion de Territoires

S’orienter

Notre boite à outils

Pour vous aider à vous repérer dans votre recherche de solution, nous vous proposons une boîte à outils qui recense les mesures vous permettant de faire face.

Elle est organisée en trois rubriques :

  • Les aides financières
  • Les mesures fiscales et sociales
  • Un focus sur l’ESS et les secteurs en difficulté


A découvrir sur notre site

Rebondir

Notre Pacte Relance

Si vous êtes un entrepreneur particulièrement engagé sur le lien social, l’emploi et l’écologie, si votre structure s’inscrit dans le champ de l’Économie sociale et solidaire, vous pouvez prétendre à notre Pacte Relance.

Des solutions concrètes en conseil, financement et connexion.

Pacte Relance


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CONSEIL

Nous vous proposons un diagnostic personnalisé pour évaluer votre situation économique et pour identifier les meilleurs leviers financiers (solutions financières et tour de table).

L’objectif : vous permettre de projeter votre structure à moyen terme.

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FINANCEMENT

Le Pacte Relance comprend une solution financière adaptée à la période : le Prêt Relève Solidaire (PRS) pour un montant maximum de 100 000 €. D’une durée de 12 à 18 mois et sans intérêt, ce prêt peut vous servir d’amortisseur, le temps de bien préparer votre plan de relance.

Vous bénéficiez aussi d’un “collectif relance” composé d’acteur agissant au service de votre projet.

A noter que dans certaines régions, le financement peut prendre la forme d’un Dispositif d’appui aux structures de l’Économie sociale et solidaire (DASESS).

CONNEXION

Nous vous aidons à mobiliser votre réseau.

Nous pouvons vous orienter vers les dispositifs d’aides exceptionnels nationaux, locaux, sectoriels, mobiliser un collectif de partenaires pour suivre et faciliter votre projet et vous appuyer à l’organisation d’un éventuel tour de table financier.

Se transformer

Deux pactes dédiés

Cette crise sanitaire peut être aussi une occasion de revoir votre projet entrepreneurial, de l’inscrire dans votre territoire en répondant à de nouveaux besoins, d’y apporter une vraie dimension sociale et écologique.

France Active peut vous accompagner dans ce projet de développement, voire de transformation.

Pour cela, découvrez notre PACTE DÉVELOPPEMENT et notre PACTE TRANSFORMATION.

Ils ont en commun trois dimensions le conseil, des financement et des connexions avec des acteurs utiles à votre projet.

De nouvelles opportunités peuvent s’offrir à vous, nous sommes là pour les rendre concrètes et accélérer votre réussite.

Des questions sur nos solutions ?

Contactez-nous


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Entrepreneurs, les solutions pour faire face : la boite à outils France Active



France Active publie sa boite à outils pour répondre à toutes les questions que se posent les chefs d’entreprises face à la situation sanitaire et économique actuelle. Dans un soucis d’exhaustivité, elle regroupe les mesures visant à aider les entreprises fortement impactées, mises en place par les acteurs du secteur de l’entrepreneuriat et de la puissance publique .
Pour vous en faciliter la lecture, elles sont organisées en trois rubriques avec leur sommaire :

  • Les aides financières
  • Les mesures fiscales et sociales
  • Un focus sur l’ESS et les secteurs en difficulté

Une version pdf compilant l’ensemble, est disponible au téléchargement en fin de page.

Découvrir les mesures de soutien
de France Active



Les banques
Le Prêt garanti par l’Etat (PGE)
Les aides de la Caisse des Dépôts – Banque des territoires
Les aides de Bpifrance
Les mesures de soutien de France Active
Le Fonds de solidarité
Les dispositifs de prêts du CODEFI
Le renforcement des financements par affacturage
Les plateformes de financement participatif
Les subventions de l’Assurance maladie
Les aides à l’embauche

L’activité partielle (ou chômage partiel)

L’activité partielle de longue durée

Le FNE Formation

Les exonérations et reports de cotisations sociales (payables auprès des Urssaf)

Les reports et remises d’échéances fiscales (impôts)

Le remboursement accéléré des crédits d’impôts

Les allègements de charges

La commande publique

Les principales dispositions pour l’ESS
Autres initiatives et ressources dédiées à l’ESS
Les réseaux de bénévoles
La cellule de soutien psychologique
Les aides de la CG Scop (pour les Scop et les Scic)
L’inclusion vers l’emploi – IAE et handicap
Le secteur “culture”
Le secteur “tourisme”
Le secteur social, sanitaire et médico-social
Le secteur sportif
Liste des “commerces fermés administrativement”

Date de mise à jour de la boite à outils : 11/12/2020


Télécharger la Boite à outils.

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Saga Les entrepreneurs de demain – Saison 2

 

France Active continue de vous emmener à la rencontre des entrepreneurs engagés.

Après un premier tour de France des initiatives locales et innovantes, continuer de découvrir ceux qui s’engagent et comment France Active finance, accompagne et soutient ces projets qui feront de l’économie de demain une économie durable et solidaire, soucieuse du lien social et permettant une consommation responsable.
Engagés pour le climat, l’insertion, la gouvernance coopérative, contre l’exclusion sociale et pour leurs territoires, les entrepreneurs que nous mettons en image reflètent les différents impacts que peut avoir une entreprise aujourd’hui.

La Maison des Pains, Signy-le-Petit, Grand Est

ENTREPRENDRE DANS SON VILLAGE À 19 ANS

Bryan Jonniaux a 19 ans lorsqu’il reprend la boulangerie de son village, Signy Le Petit. Son âge surprend et le freine quelque peu au départ. Il parvient néanmoins rapidement à obtenir des financements, notamment avec la garantie « territoires » de France Active, qui joue son rôle d’organisme cautionnaire, et une prime en soutien des jeunes qui entreprennent. La reprise de l’activité permet au commerce de proximité de ne pas péricliter dans le village, de le redynamiser, ainsi que ceux voisins : le jeune boulanger met en place un tournée de livraison d’une trentaine de villages autour de Signy Le Petit. Et le succès est au rendez-vous : 7 emplois sont créés, les retours des clients sont positifs, notamment au niveau du maintien du tissu social. Les jeunes qui entreprennent, une idée d’avenir ! https://vimeo.com/489755925

Handicall, Bordeaux, Tours, Chartres et Lyon

UNE ENTREPRISE ADAPTÉE FACE À LA CRISE

Handicall existe depuis 16 ans. L’activité démarre à Bordeaux en 2004 et l’entreprise est reprise fin 2006, avec l’idée de faire de l’externalisation de prestations de relation client, en entreprise adaptée.
« Nous avons repris la structure avec la conviction qu’en conciliant des valeurs fortes et une logique de performance, nous obtiendrons à la fois la satisfaction du client et la réinsertion dans l’emploi pour les personnes en situation de handicap». Ouvrent par la suite des sites à Tours, Chartres et Lyon. Le groupe compte aujourd’hui 250 collaborateurs, avec le siège en Ile-de-France. L’objectif est toujours d’accompagner le retour à l’emploi des personnes en situation de handicap, avec des spécificités sur le recrutement et l’intégration mais aussi en fonctionnant comme n’importe quelle entreprise, avec à la fois une poursuite de résultats et du développement de compétences.

https://vimeo.com/489757779

Moulinot, Paris, Ile-de-France

RÉUTILISER LES DÉCHETS DE LA RESTAURATION AU SERVICE DE TOUS

Constatant l’absence d’un tri adapté aux déchets alimentaires dans le secteur de la restauration, Stephan Martinez a l’idée de créer Moulinot, une entreprise solidaire de traitement des biodéchets.

Après une formation de maître-composteur en Belgique, il peut utiliser bactéries, vers de terre, déchets verts et organiques, azote et carbone nécessaires à la transformation des déchets.

Une partie de cette dernière, réalisée dans des cuves à Stains produit du biogaz utilisé en électricité et en chauffage. L’autre est traitée par lombricompostage, à l’aide de vers de terre, et fournira un engrais de qualité. « Récolté » directement chez les restaurateurs d’Ile-de-France par des salariés en insertion, ce compost « haute couture » sera redistribué aux maraîchers des alentours de la capitale et aux jardiniers amateurs sous forme de petits sacs d’engrais sur-mesure.

https://vimeo.com/475532808

Transhumance Pyrénées, Bedous, Nouvelle Aquitaine

LA SOLIDARITÉ À L’ÉCHELLE TRÈS LOCALE

Mettre en valeur le patrimoine de la Vallée d’Aspe, tel est l’objectif de Transhumance Pyrénées, hôtel-restaurant installé à Bedous dans les Pyrénées-Atlantiques.

Les créateurs souhaitent à travers leur structure mettre en avant les spécificités du territoire et la culture locale, parfois délaissés au profit des sports d’hiver : pastoralisme, gastronomie, sentiers historiques, traditions écrites et orales.

Cette démarche s’inscrit parfaitement dans la dynamique du territoire, qui a vu la réouverture d’une ligne de chemin de fer historique menant en Espagne à travers les villages des Pyrénées.

Tous les produits proposés proviennent de producteurs de la vallée d’Aspe. L’idée est d’organiser la solidarité à l’échelle très locale, en permettant à tous ceux qui le souhaitent de pouvoir travailler, vivre et créer du lien social dans la vallée.

https://vimeo.com/471022852

Péniche Cancale, Dijon, Bourgogne-Franche Comté

LA CULTURE ENGAGÉE DANS SON TERRITOIRE

Lieu culturel incontournable pour les dijonnais, la Péniche Cancale promeut une offre culturelle engagée. Les créateurs Côme Galley et Benjamin Magnen ont développé une salle de concert dans une péniche qu’ils ont transformée pour accueillir du public et y proposer de la restauration.

Ce « café-bistrot » propose des produits de saison et locaux en circuits courts. La Péniche Cancale rassemble différentes générations et soutien la scène artistique locale, multipliant les partenariats avec les associations locales.

Ce lieu hybride et associatif, organisé en SCIC, s’engage également sur l’insertion, mobilisant un quarantaine de jeunes en difficultés pour les former aux différents métiers de la restauration et du spectacle vivant.

Les engagements sociaux et environnementaux ne s’arrêtent pas là : la structure à conçu sa propre installation de traitement des eaux pour n’envoyer que des eaux propres dans le canal, et favorise les bio-matériaux dans son architecture.

https://vimeo.com/471059562

Revoir la saison 1

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Grands Prix de la finance solidaire 2020 : 100% des lauréats France financés par France Active !


Lundi 2 novembre, la 11 ème édition des Grands Prix de la finance solidaire 2020 a dévoilé ses lauréats.

 

Découvrez les trois associations et entreprises d’utilité sociale primées qui  ont développé, chacune à leur façon des projets particulièrement remarquables, solidaires et  innovants.

 

Ecoutez sans plus attendre leurs portraits en podcast !

 

Et pour en savoir plus sur la finance solidaire et les Grands Prix de la finance solidaire, retrouvez le dossier spécial réalisé par le Monde.

Prix “Coup de coeur du public” spécial COVID-19 :

Association de Jeunes pour le Développement à Bagnolet (AJDB)

Financé et accompagné par France Active Garances Seine Saint-Denis


Accompagner et fédérer les jeunes des quartiers prioritaires de la ville afin qu’ils réalisent leur potentiel

En France, les jeunes issus des quartiers prioritaires de la ville (QPV) ont de plus grandes difficultés d’insertion que ceux issus des autres quartiers. Il existe ainsi un phénomène (appelé l’”effet quartier”) qui les conduit très souvent vers une mauvaise orientation ou un arrêt précoce du cursus. Avec pour conséquence, un accès à l’emploi et à la réussite réduit. Depuis 2014, l’Association de Jeunes pour le Développement à Bagnolet développe, grâce au financement solidaire de France Active, différentes actions et projets ambitieux afin que les jeunes prennent confiance, se valorisent, développent des compétences, apprennent à travailler collectivement, découvrent la culture entrepreneuriale et brisent le plafond de verre auquel ils sont confrontés.

#Covid-19 : Et pendant le confinement ?

Après une période de sensibilisation du public à rester chez soi, de nombreuses actions ont été menées par les jeunes d’AJDB : soutien scolaire à distance, courrier et appels téléphoniques auprès des personnes âgées, dons d’ordinateurs, distribution de produits alimentaires, concours de pâtisserie, cours de cuisine à distance… (cliquez ici pour voir toutes les actions détaillées)
Ces actions ont permis de dynamiser le quartier, de créer un lien social plus fort entre les habitants et d’apporter un enrichissement collectif pour des jeunes qui prennent confiance en leurs compétences.


En savoir plus sur l’AJDB



Ecouter le podcast de présentation d’AJDB – “Confinement – Comment faire pour que les jeunes se sentent concernés”

Prix “France” :

Villages Vivants

Financé et accompagné par France Active


Une coopérative d’immobilier solidaire qui achète, rénove et loue des locaux en milieu rural pour y installer des activités à fort impact social

 

Grâce aux financements solidaires obtenus, la coopérative Villages Vivants agit sur toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, en milieu rural, autour de deux grandes actions : l’accès à l’immobilier solidaire et l’accompagnement des collectivités rurales.

 

Villages Vivants achète, rénove et loue des locaux identifiés par des porteurs de projets afin qu’ils y installent leur activité, tout en les accompagnant dans leur parcours. Les projets installés sont choisis pour leur impact social et leur ancrage dans l’Économie Sociale et Solidaire. Café associatif, épicerie coopérative, magasin de producteurs, micro-crèche…

 

Ces lieux participent au développement de modèles plus solidaires, coopératifs ou en circuits courts. Ils participent à construire une société plus juste.


En savoir plus sur Villages Vivants



Ecouter le podcast de présentation de Villages Vivants : “Installation d’activités dans les centres bourgs désertés – Les entrepreneurs viennent nous chercher pour qu’on les soulage”

Prix “International” :

CENCOIC


Une organisation solidaire pour la commercialisation directe de la production agricole indigène

 

La coopérative CENCOIC forme les producteurs membres de Cauca (Colombie) à des pratiques agricoles responsables et productives, collecte leur café transformé et assure son exportation. Grâce au soutien et à l’accompagnement solidaire de la SIDI, elle peut mener à bien sa mission : « renforcer l’organisation et les activités des “cabildos” [conseils communautaires] et améliorer les conditions de vie des familles membres » dans une région ébranlée par la violence et la pauvreté.

 

Petite innovation : CENCOIC dispose depuis 2018 d’un système d’information qui collecte et centralise les données sur les producteurs membres. Cette base de données est mise à jour régulièrement et permet de suivre l’évolution des conditions de vie des membres.


En savoir plus sur CENCOIC



Ecouter le podcast de présentation de CENCOIC : “Production de café – L’homme doit être en harmonie avec mère nature”

Les Grands Prix de la finance solidaire sont organisés en partenariat avec
France Active
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Emergence : 50 entrepreneurs lauréats de la place en un an

 

Pour le 1er anniversaire de la Place de l’émergence, programme qui finance et accompagne l’expérimentation de projet de nouveaux entrepreneurs sociaux, nous avons donné la parole à 4 entrepreneurs engagés sur les 50 lauréats retenus. Le 29 octobre dernier, ils ont témoigné de leur parcours qui leur a permis de créer leur entreprise.

Retour sur l’événement en replay.

La Place de l’émergence est un programme qui permet depuis septembre 2019 l’expérimentation de projets entrepreneuriaux à fort impact en réponse aux grands défis sociaux et environnementaux. Cette première étape dans leur parcours permet à ces futurs entrepreneurs de bénéficier d’un financement et d’un accompagnement tout en leur donnant accès à un réseau bienveillant, composé d’experts et de professionnels de l’entrepreneuriat social.

La Place de l’émergence réunit aussi 9 partenaires financeurs du programme convaincus du rôle des entrepreneurs sociaux dans la transformation notre société : Banque des Territoires, FAPE EDF, Fondation Carrefour, Klesia, Malakoff Humanis, MAIF, Fondation MACIF, BNP Paribas et Banque de France. C’est donc un véritable collectif ou chacun joue pleinement son rôle pour accompagner le mieux possible chaque entrepreneur.

Pour cette première année d’activité, la Place s’est réunie 11 fois malgré les difficultés liées à la crise sanitaire. Au total, près de 200 dossiers ont été analysés pour 54 projets retenus avec une mobilisation de plus d’un million d’euros permettant l’attribution de primes allant de 10 000 à 40 000 euros.

Nous vous invitons à revoir cette conférence, à laquelle participaient Maxime Baduel qui représentait Olivia Grégoire, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable et Pierre-René Lemas, président de France Active.


https://vimeo.com/474580371%20

Découvrez les entrepreneurs



LA BUTINERIE

Une Maison des Alternatives Alimentaires

Pantin

Née d’une envie de donner aux Pantinois l’accès à des produits alimentaires de qualité et d’accompagner chacun vers le bien-manger, la Butinerie a vocation à devenir un tiers-lieu. Il proposera une offre de biens et services intégrés : distribution en circuit court, formations culinaires à prix modiques, ateliers collectifs et individuels de conseils d’experts-santé, conférences et débats sur la transition écologique.

 

Lauréate de la Place de l’émergence en janvier 2020, la structure a bénéficié dans ce cadre de l’accompagnement de France Active pour se structurer (financement et programmation) ainsi que d’une prime de 10 000€ de la fondation Carrefour, ce qui lui a permis de réaliser depuis de belles avancées.
Le projet, porté par un collectif fort et soutenu par la ville devrait contribuer à la dynamisation du territoire par les emplois (3 ETP) qu’il espère créer et parce qu’il veut rendre les habitants des quartiers (notamment les prioritaires de la ville) parties prenantes de la démarche globale d’amélioration de la santé par l’alimentation.

 

Aujourd’hui, la Butinerie, qui s’est constituée en SCIC a pu signer un bail en juin, recruter un directeur, démarrer des activités hors les murs (comme la distribution de paniers bio) et lancer ses travaux en vue d’une ouverture grand public début 2021.


Site internet

LES DRÊCHEURS URBAINS
Collecte et valorisation des résidus de malt issus du brassage de la bière
Seine Saint-Denis et Région parisienne

Chaque jour, à Paris et dans la petite couronne de la capitale, ce sont près de 10 tonnes de drêches (résidus du malt issus du brassage de la bière) qui sont jetées par les brasseries artisanales urbaines. Il s’agit pourtant d’un superaliment. Face à ce constat, Lise Couturier et Benoît Cicilien ont décidé de réagir pour collecter ces drêches et limiter et valoriser les déchets par la production d’un aliment durable et local : une farine spéciale alimentaire, naturellement riche en protéines.

 

Pleinement inscrit dans l’économie circulaire, ce projet voit grand puisqu’il ambitionne l’obtention des labellisations ESUS et AB, l’usage de transports verts, le recours à des emplois d’insertion ou adaptés ainsi que la création d’emploi non délocalisables dans le département de la Seine-Saint-Denis. C’est ainsi qu’il a emporté l’assentiment de la Banque des Territoires (Groupe Caisse des dépôts) et de la MAIF et été primé à hauteur de 20 000€ en février 2020, coup de pouce nécessaire pour assurer des actions de recherche et développement comme la réalisation de nombreux tests (mobilité douce en triporteur électrique, température optimale de séchage des drêches, essais culinaires, machines).

 

Aujourd’hui, grâce à l’accompagnement de la Place de l’Emergence et d’un réseau constitué, la phase d’émergence est terminée pour l’entreprise qui s’est créée en mars. Les deux gérants ont pu se verser leurs premiers salaires, mener la R&D des premiers produits à son terme, préparer la communication, le packaging, faire les investissements pour débuter la production. La vente en direct a commencé sur des petits volumes en attendant la production plus massive prévue sur 2021.


Site internet

GRAINES DE L’AIN
Valorisation des céréales anciennes
L’ouest de l’Ain et peut-être le Grand Lyon

Graines de l’Ain est une association d’agriculteurs et de boulangers, née en 2016 avec pour mission la conservation, l’expérimentation et la valorisation des variétés anciennes de blé. Afin de tester collectivement différentes semences paysannes, agronomiquement et en panification, augmenter la résilience des fermes de l’Ain face aux évolutions météorologiques, climatiques et sanitaires, la structure veut construire une filière courte pour permettre le stockage et la transformation collective du blé en farine ainsi que la proposition à la vente de farines de blés anciens, bio et locales.

 

Ce projet s’inscrirait dans la tendance actuelle de recherche de qualité et de traçabilité pour le consommateur, d’autant que les agriculteurs investis dans le projet s’inscrivent dans un mode de production biologique et une démarche d’agriculture paysanne et aurait un impact positif plus large. Il a pour ambition d’améliorer la situation des paysans, leur autonomie, leur rémunération, développer les liens sociaux des agriculteurs entre eux et avec les consommateurs avec le circuit cour, permettre la préservation du patrimoine agricole.

 

Ce projet innovant et dynamisant pour le territoire de l’Ain a convaincu en février 2020 trois partenaires – BNP – Paribas, Fondation d’entreprise Carrefour et Banque des Territoires (Groupe Caisse des dépôts) – et obtenu une prime de 23 500,00 € qui devrait permettre à Graine de l’Ain de se lancer prochainement, et si l’expérimentation est concluante, pourquoi pas d’inspirer un essaimage sur d’autres territoires ?

ÉCOLE INCLUSIVE FUTUROSCOPE
Formation de publics éloignés de l’emploi aux métiers du numérique
Bassin économique du Futuroscope, Vienne (86)

Pour les personnes en situation de handicap, l’accès à la formation est compliqué, et celui à l’emploi, encore davantage : cette population est deux fois plus touchée par le chômage et subit globalement un faible niveau de qualifications. Face à ce constat et en cohérence avec la loi 2018 « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel”, Nicolas Bardoux, éducateur spécialisé a l’idée de créer une école inclusive formant aux métiers numériques un public éloigné de l’emploi dont une majorité de personnes en situation de handicap, dans la zone économique du Futuroscope.

 

Le projet vise à individualiser les parcours de formation par rapport aux capacités d’apprentissage de chacun (ex : temps partiel – visuel – auditif – méthode répétitive…) et proposer des parcours d’alternance, via des contrats d’apprentissage avec les entreprises locales ; une façon d’améliorer l’employabilité des PSH dans un secteur en demande de main d’œuvre. Il est une réponse locale d’inclusion et permettra peut-être à terme la réplique du modèle de formation vers d’autres secteurs d’activité, il répond à un vrai enjeu de lutte contre les discriminations professionnelles

 

Lauréate en avril 2020, financée par nos partenaires Banque des Territoires (Groupe Caisse des dépôts), Malakoff Médéric Humanis et KLESIA à hauteur de 25 000€, la structure doit encore travailler à une connaissance plus fine des besoins du territoire, préciser l’adaptation des parcours de formation et clarifier les coûts.

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